Il y a trois semaines (déjà...), nous sommes retournés dans le grand sud, pour saluer une dernière fois les baleines depuis l'observatoire avant leur départ pour d'autres océans, et surtout pour faire une petite promenade jusqu'au village de Prony, ancien village de bagnards. Le sentier qui y mène est charmant, il grimpe le long de la côte puis s'enfonce dans la forêt avant de déboucher sur le village. L'atmosphère y est très particulière, comme figée dans le temps. Au milieu des vestiges du passé, quelques cases en tôle entourées de jardins. Partout, un calme épais, comme une espèce de torpeur.
Il reste encore quelques rails qui servaient aux bagnards à transporter
les énormes troncs qu'ils avaient coupés dans la forêt jusqu'au rivage
pour qu'ils soient ensuite acheminés jusqu'aux chantiers de construction
de Nouméa. Un des murs du bagne est encore debout, mais la végétation a
pris possession des lieux, et, par endroits, on se croirait dans la
jungle de Kipling au milieu de ces ruines envahies de racines
gigantesques.
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Des marches ont été creusées pour faciliter la montée |
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Un chariot à l'ancienne permet de se rendre compte du labeur des bagnards |
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Un escalier monumental au milieu de nulle part |
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Le mur du bagne |
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Ne s'attend-t-on pas à voir les bandar-log débouler? |
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Heu, non, là, ce n'est que moi... |
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La partie du village encore habitée |
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