jeudi 16 janvier 2014

Retour à Nouméa

Mais notre croisière touche à sa fin: les grands prennent leur avion ce soir, il est temps de rentrer à Nouméa. Les deux dernières heures de navigation passent agréablement: même si ce voyage fut magnifique, nous avons hâte de nous retrouver à la maison... Mais cela veut dire aussi que nous nous rapprochons inexorablement de la séparation avec Coline et Pierre! Les derniers moments se passent donc ensemble sur le pont, entre câlins et fous-rires.
Pierre profite du bon air avant les manoeuvres d'entrée au port



Maud fait un câlin à Coline, Jeanne chahute avec Pierre, on profite de chaque instant.
Avec sa grande soeur, Jeanne redevient parfois un petit bébé...


Dernière manoeuvre: les hommes rangent le spi dans sa chaussette...


...pendant que Corentin aide aux cordages.

Le Phare Amédée




Nous passons la nuit près d'un îlot isolé, et le lendemain matin, nous voici en vue du Phare Amédée. L'arrivée est très jolie, on peut admirer tout son soûl ce monument qui domine l'îlot de ses 56 mètres. Penser qu'il veille au grain depuis 1865 est émouvant.

Une fois amarrés à une bouée, nous plongeons autour du bateau. Les poissons sont habitués à être nourris par les visiteurs du phare: nous sommes vite entourés par une myriade de petits êtres frétillants et vifs qui viennent nous manger dans les mains... C'est même assez effrayant! Parmi eux se glissent nonchalamment  des poissons perroquets dont les couleurs vives nous enchantent!








Après cette petite récréation, nous allons à terre pour nous approcher du vénérable géant. Malheureusement, nous ne pourrons pas monter ses 247 marches: nous sommes lundi, jour de relâche! Mais le voir de son pied est déjà impressionnant...


Attention, les Gauci débarquent!




Le phare, premier phare métallique de France,a été construit dans l'atelier de M.Rigolet sur la Butte Chaumont en 1862 et il est resté deux ans à dominer Paris avant d'être démonté et transporté ici! Il a fallu dix mois pour le reconstruire sur l'îlot
Nous faisons ensuite une petite promenade en bord de mer, à la recherche des tricots rayés qui sont légion sur l'île. Justement, en voilà un qui sort de l'eau à la recherche d'un coin chaud et tranquille. Nous le regardons longuement se déplacer sur le sable, quand, visiblement agacé, il retourne à l'eau, nous permettant ainsi d'admirer sa nage fluide: double émerveillement!








Navigation




Il est déjà temps de quitter l'île des pins: une journée entière de navigation nous attend jusqu'à l'îlot Amédée, au large de Nouméa. On s'occupe comme on peut à bord pour faire passer le temps:
On regarde un dessin animé,
On apprend l'ardue manipulation du sextant (vive le GPS!),

Tu le vois, le soleil vert, Maud?
On chante des chansons (Ah, "le petit hamster" d'Henri Dès...)


Corentin en profite pour apprendre les accords de ukulélé pour les rejouer à la maison sur celui qu'il a reçu à Noël,


Les filles s'amusent à tester toutes les façons de nouer un paréo trouvées sur un livre prêté par notre skipper:





Kanuméra


En fin d'après midi, nous mouillons donc dans la belle baie de Kanuméra. Nous nous rendons à l'intérieur de ce qui reste des murailles de l'ancien fort pour faire un petit tour dans la boutique d'artisanat local... Et récupérer le paquet de notre skipper. En revenant, nous admirons l'imposant rocher tabou qui trône au milieu de la baie. Avons que la nuit ne tombe, nous plongeons à son pied où nous découvrons avec émerveillement la grotte indiquée par notre skipper. Elle est tapissée de gorgones. Le soleil couchant fait ressortir leurs couleurs, c'est un enchantement!


Le rocher de Kanuméra. La grotte est à droite, à l'opposé de la plage.

La plage de la baie, à la lumière de fin d'après-midi.




mercredi 15 janvier 2014

L'ilot Brosse

Nous sommes attendus pour midi sur l'îlot Brosse: nous avons commandé des langoustes et elles nous appellent! Nous arrivons dans un paysage de carte postale: l'eau est tellement turquoise qu'on dirait qu'on nous a mis un filtre devant les yeux; le sable est éblouissant de blancheur et si fin qu'on le croirait tamisé à la main!


Nous prenons place autour de notre table, installée sous les arbres et protégée par un toit de feuilles de cocotiers. Il faut dire qu'il fait chaud, ici; très, très chaud! On nous apporte alors notre repas: langoustes, cigales de mer, poisson perroquet et salade de fruits... Un régal!



Elle n'est pas belle, ma langouste?


Après ce festin, notre skipper, sous le prétexte d'aller nous chercher de l'eau à bord, nous abandonne sous le soleil de plomb et s'octroie une petite sieste d'une heure à bord. Nous nous protégeons avec paréos, casquettes et lunettes de soleil, mais nos coups de soleil nous brûlent et l'eau tiède de la mer n'est pas d'un grand réconfort.

Maud et Coline, deux techniques différentes contre le soleil...

Jeanne ne résiste pas à l'envie de patouiller dans ce beau sable!

Bien reposé, notre skipper revient nous proposer d'aller voir la nurserie de requins pointes noires de l'autre côté de l'île. La promenade est bienvenue! Nous traversons la forêt qui couvre l'îlot et atteignons la côte rocheuse de l'autre côté. Nous découvrons d'abord un tricot rayé se dorant au soleil: le premier que nous voyons dans la nature! A force de les appeler en jetant des cailloux dans l'eau pour les appâter, nous réussissons à faire venir quatre à cinq jeunes requins qui tournent sous nos yeux un moment avant de repartir, déçus de ne rien avoir à se mettre sous la dent.


Il est tout près des petons de Jeanne!

Si on ne le dérange pas, il n'est pas agressif, mais son venin est parmi les plus puissants au monde...

On voit bien le requin de gauche, on en distingue un autre à droite.

Nous revenons au bateau par un joli sentier longeant la côte. Mais vite, vite, il faut être à Kanuméra avant le soir: notre skipper a un paquet à nous faire récupérer pour lui!




Kuto



Nous passons notre troisième nuit à bord dans la baie de Kuto. Le matin, notre skipper nous dépose à terre pour que nous allions chercher des oeufs frais: il faut de la mayonnaise pour les langoustes prévues à midi!

Nous marchons hardiment vers la boutique

Nous en profitons pour visiter les ruines du bagne


En plus des oeufs, nous achetons des dents de vampires pour nous donner un peu de courage...
...car il faut marcher, marcher et marcher pour rentrer.



Nous avons envoyé Corentin à la nage prévenir de notre arrivée... Las, il revient bredouille: notre skipper est parti en goguette, il nous faudra attendre! 




mardi 14 janvier 2014

La baie d'Oro






Après Gadji, nous longeons la côte est de l'île pour atteindre la baie d'Oro et aller découvrir la piscine naturelle du même nom. Depuis la baie, nous remontons un bras de mer en zodiac, puis devons continuer à pied d'abord dans l'eau puis sur un sentier charmant en sous-bois.

Sur le zodiac (on distingue Coline Maud et Corentin dans les lunettes de Pierre)



 A mesure que nous approchons, un brouhaha se fait entendre, et des effluves rappelant celles du chlore (nous apprendrons qu'il s'agit de l'odeur des produits solaires) l'accompagnent. On a vraiment l'impression d'arriver dans une piscine municipale!!! C'est qu'un paquebot a déversé tous ses croisiéristes sur le lieu et les voilà qui barbotent tous avec leurs tubas bleus inclus dans la prestation "piscine d'Oro". Il n'y a plus qu'à prendre son mal en patience et attendre qu'ils repartent pour pouvoir profiter enfin de ce lieu exceptionnel: un vaste bassin relié à la mer à marée haute, entouré de pins colonnaires et de sable blanc, aux eaux transparentes et encore parcourues par quelques poissons irréductibles. On se sent comme dans un reportage du Commandant Cousteau vantant les beautés d'un monde en sursis menacé par l'homme...

Les enfants font les pitres sous prétexte que je leur demande trop souvent de poser pour mes photos!

Les croisiéristes sont repartis, la piscine est à nous!

L'eau est plus profonde là où elle est turquoise: dans la piscine, on n'a d'ailleurs pas pied.


Chacun son bernard-l'ermite.
Il est temps de revenir au bateau, nous rentrons en empruntant un deuxième bras de mer.

Le soleil tape fort, le sable blanc réfléchit la lumière, le retour semble sans fin...



En chemin, les enfants débusquent dans son trou une squille à crochets; l'animal, d'une vingtaine de centimètres, est féroce et attaque sans se lasser le tuba que Pierre lui présente.


Le site à marée basse vu du ciel: nous sommes arrivés par le bras de mer de droite et revenus par celui de gauche. La piscine est ici réduite à sa portion congrue par la marée.