dimanche 23 mars 2014

Sur la piste des bébés tortue, suite

Je ne me suis pas avouée vaincue par notre malchance lors de notre week-end à Poé. Je décide de tenter une action coup de poing ce dimanche: lever à 3h à Nouméa, départ à 3h30, deux heures de route, jonction à 5h30 avec les gardes nature sur la plage de la Roche Percée, rencontre avec les tortues autochtones, deux heures de route, retour prévu au campement à 10h.
Enfin, ça, c'est sur le papier.
 Il faut d'abord convaincre les troupes (moins Pascal. Avec ses responsabilités, j'ai déjà suffisamment mauvaise conscience de l'avoir fait lever deux fois à 5 heures en week-end!). Les filles sont partantes, mais pas question pour Corentin de se lever si tôt sans avoir l'assurance qu'on verra quelque chose! Ce sera donc une virée entre filles.
Ce matin donc, il fait nuit noire quand nous nous levons. Jeanne dort debout (elle était invitée par une copine hier soir et est rentrée à 23heures...). Je lui prends donc couette et coussin pour la route. Maud me seconde efficacement. Nous fermons doucement la porte derrière nous. A nous l'aventure! ... Et pour qui connait les routes et la conduite locale, c'est vraiment une aventure!
Arrivées sans encombres (ouf!) à la Roche Percée, nous attendons sur la plage que les gardes nature arrivent. Il a fallu user de toute notre force de persuasion sur Jeanne qui voulait rester dans la voiture pour dormir!
Catastrophe: en scrutant l'extrémité opposée de l'anse, nous distinguons deux gardes suivis d'un groupe de personnes qui longent la laisse-de-mer! Ils ont justement choisi aujourd'hui pour faire le trajet à l'envers! Le temps de marcher jusqu'à eux, la messe sera dite. Nous remontons donc en voiture pour les rattraper. Nous longeons la baie. Premier arrêt. Maud descend vérifier: ils sont encore plus loin. Nous redémarrons. Deuxième arrêt: mince, comment ont-ils marché si vite? Nous les avons dépassés de 100 mètres. Nous essayons de les rattraper à pied, dans le sable, mais peine perdue: ils sont déjà à la fin de la plage que nous avons encore 50 mètres dans la vue! Nous avons tout raté: le temps d'arriver au bout de la plage, tout le monde s'est volatilisé! Nous voilà revenues à notre point de départ. Quatre heures de route (aller-retour) et un lever à 3 heures pour s'épuiser à courir dans le sable! Je ne sais si j'aurai le courage de recommencer!

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